Dans cette animation, on peut par exemple observer, entre le Golfe du Lion et la mer Ligure, entre la Corse et le continent, le phénomène suivant :

En hiver, le refroidissement des eaux de surface en accroît la densité, jusqu’à des valeurs égales à celles des eaux plus profondes, ce qui crée des cellules de convection mélangeant les eaux de la surface avec celles du fond.

Ces mélanges verticaux amènent des éléments nutritifs en surface, ce qui  favorise la photosynthèse, mais, dans le même temps, ils entraînent le phytoplancton vers des eaux profondes non éclairées, limitant cette même photosynthèse (« tâches bleues  » au large du golfe du Lion). Le résultat est une très faible productivité et des concentrations faibles en chlorophylle. Au printemps, l’augmentation de l’irradiation solaire réchauffe progressivement les eaux de surface, ce qui crée une stabilisation des eaux. Les cellules algales subissent alors moins de mouvements dans la colonne d’eau, et une photosynthèse efficace peut s'accomplir ; le résultat est une forte production de biomasse. C’est ce que l’on appelle la floraison printanière («spring bloom» en anglais), que l’on remarque très clairement sous la forme d’une grande tache verte. Cette floraison ne démarre pas chaque année rigoureusement au même moment et son intensité est également variable d’une année à l’autre (dû à des différences de température, de vent, etc).
Une fois les sels nutritifs consommés, la floraison s’éteint petit à petit, pour laisser place à une situation totalement « oligotrophe » (à savoir très peu d’éléments nutritifs) qui va se prolonger tout l’été. Les eaux sont à nouveau bien bleues.

Cette animation permet aussi d’observer l’activité tourbillonnaire, caractéristique de la circulation des eaux en Méditerranée, par exemple en mer d’Alboran, juste derrière le détroit de Gibraltar. Dans cette mer s’affrontent les eaux provenant de l’Atlantique et entrant à la surface, et des eaux plus salées, formées en Méditerranée, et ressortant plus profondément. Cette confrontation est à l’origine de la présence de fronts (comme les fronts météorologiques) et génère des tourbillons, très bien visibles sur l’animation. On observe aussi très bien l’intense activité tourbillonnaire le long des côtes de l’Algérie.

Les changements saisonniers de l’extension des zones côtières, où les eaux sont plus turbides (à savoir chargées de sédiments) s’observent aussi, par exemple à l’embouchure du Rhône, du Nil et du Pô, et dans le golfe de Gabès où la profondeur est faible.

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