La Darse de Villefranche-sur-Mer fut construite pour accueillir les galères et se protéger des incursions maritimes.

Lors de sa création, au milieu du XVIe siècle, la zone de mouillage des galères fut délimitée par un môle de grosses pierres extraites de la falaise voisine. Ce môle, dans sa longueur actuelle, date de la période 1725-1728, comme l'attestent les clefs de voûtes des niches qui servaient soit de magasins, soit de cuisines à terre pour la chiourme. A son extrémité, côté mer, fut érigée une mosquée ou moschea de'Turchi (détruite par une tempête en 1773), témoignage de la présence de nombreux esclaves musulmans au service des galères.

port3Le renfort extérieur du môle, que l'on peut parcourir à deux niveaux différents, fut par la suite dessiné et projeté par Filippo Nicolis di Robilant. Une chronique de 1730 révèle qu'à la fin de cette année étaient terminés le môle et le bassin couvert pour la construction des galères ou « forme des galères » dont les coques étaient jusque là achetées à d'autres chantiers, ainsi que la lanterne d'entrée de la rade. La première galère construite à Villefranche fut la "Santa Barbara", lancée en 1739. La façade monumentale du bassin, telle un véritable arc de triomphe à trois arches, constituait, côté mer, un majestueux fond scénographique pour l'ensemble du port.P6 image 5 croquis lesueurFacade du bassin de radoub par Lesueur Elle fut démolie entre 1851 et 1852 pour permettre l'entrée de bateaux munis de roues à aubes. A l'autre extrémité, un arsenal (connu actuellement sous le nom de "vieille forge") complétait cet ensemble, protégé de la mer par une batterie et un chemin de ronde. La corderie, initialement à un seul niveau et recouverte d'une charpente de bois et de tuiles, fut le dernier édifice utilitaire construit au XVIIIe siècle (1771). la darse au début du 20° siècleLa darse au début du 20° siècleCette longue fabrique délimitait un large espace devant le port, d'abord d'accès libre, puis fermé par un mur et une porte monumentale, du côté de la citadelle. L'emplacement devint un espace de représentation pour de grandes manifestations publiques, principalement dans la seconde moitié du XIXe siècle.

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