Méthodes d’observation
METHODES D’OBSERVATION |
Pour comprendre comment vivent les individus d’une espèce, il faut analyser de quelle manière ils se nourrissent, se reproduisent, se déplacent... Des caméras vidéo tenues par des plongeurs ou embarquées à bord d’engins sous-marins, permettent d’identifier, de dénombrer et observer les animaux planctoniques, in situ. Les techniques d’élevage au laboratoire tendent à reproduire les conditions du milieu dans le but d’étudier le développement de communautés planctoniques. Des loupes et microscopes couplés à des caméras, révèlent les organes de ces animaux, la structure fine de leurs cellules et organes et leurs fonctionnements. Enfin les techniques moléculaires, biochimiques et physiologiques permettent d’identifier les organismes constituant une population et leurs paramètres métaboliques. |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() in situCultures chémostats, ZooscanMicroscopes optiquesMicroscopes électroniquesTechniques moléculaires |
![]() ![]() Profileur vidéo-marin ![]() Il s’agit d’un instrument d’observation qui enregistre tout ce que l’oeil d’une caméra peut voir à quelques mètres dans le faisceau d’un projecteur. Le dépouillement des séquences permet de préciser la diversité et le comportement naturel d’espèces bien connues au laboratoire, mais aussi d’en découvrir d’autres jamais collectées dans les filets. www.obs-vlfr.fr/~pvm/ ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() à la loupe Les microscopes stéréoscopiques ou loupes permettent d’observer à faibles grossissements (50 à 500 fois) avec une profondeur de champ importante. Des organismes de quelques millimètres d’épaisseur peuvent ainsi être observés et manipulés avec netteté et leurs structures, leurs déplacements et comportements peuvent être suivis sans modifier la mise au point. Par ailleurs, la surface d’objets opaques peut être examinée en lumière épiscopique, c ’est à dire en l’éclairant par dessus. Depuis quelques années, cet éclairage épiscopique permet l’observation de la fluorescence naturelle ou induite des organismes. ![]() Microscopes droits et microscopes inversés microscope droit microscope inversé Les microscopes droits et inversés permettent de grossir de 100 à 2000 fois et de distinguer 2 points distants de quelques micromètres (millième de millimètre). Pour observer un échantillon dans les meilleures conditions, il faut le placer entre une « lame porte objet » et une fine « lamelle couvre objet ». L’échantillon ou objet biologique doit être mince et transparent ou débité en fines tranches (coupes) afin d’analyser sa structure. Dans ce dernier cas, il faut le fixer préalablement, c’est à dire figer ses structures internes et sa composition physico-chimique, puis l’inclure dans un milieu plastique susceptible de durcir (paraffine, résines…), enfin, le découper en fines tranches à l’aide d’un microtome. L’observation est faite le plus souvent en lumière transmise (par transparence). Dans ce cas, les couleurs sont réelles. Des filtres polaroïdes (biréfringeants) permettent d’observer en lumière polarisée et de localiser dans les cellules des inclusions minérales ou l’arrangement pseudocristallin de macromolécules organiques. On peut aussi intercaler des filtres, des diaphragmes et prismes sur le trajet de la lumière et observer en contraste de phase, contraste de phase interférentiel ou épiscopie permettant de visualiser plus nettement ou sélectivement les structures des organismes, de leurs organes et des cellules. Dans un microscope inversé la préparation est éclairée par dessus et les objectifs se situent sous l’objet. La distance entre l’échantillon et la source lumineuse permet de placer dans le champ des objets, tels que des boites de culture de un à deux centimètres de haut contenant des organismes qui permettent ainsi de les manipuler plus facilement (perfusion, empalement par micropipette et enregistrement etc..). ![]() Oxnerella sp. x350 ![]() Oxnerella sp. Grain central x1620 Idem avec filtre vert ![]() Raphidiophrys sp. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le microscope électronique à balayage permet de visualiser la surface d’objets deshydratés et recouverts d’une fine couche métallique déposée sous vide. Oxnerella sp. Grain central x8000 Squelette d’acanthaire x240 ![]() ![]() Le microtome est un instrument qui permet de confectionner des coupes minces ou ultraminces d’un échantillon. L’ulta-microtome permet de débiter en tranches extrêmement minces (0.5 à 1 micromètre) l’échantillon biologique, ce qui permet la pénétration par le faisceau électronique. Pour débiter des tranches si fines il faut d’abord fixer la cellule, l’embryon ou l’organisme par une molécule réactive (aldéhyde), puis deshydrater et inclure l’échantillon dans un petit récipient (gélule) contenant une résine fluide qui durcira par polymérisation. Le petit bloc contenant l’échantillon sera alors débité sur un couteau de diamant à l’aide d’un ultra-microtome. Les coupes fines seront recueillies sur des grilles métalliques (3 mm de diamètre, 100-700 trous) et introduites dans le microscope pour observation. Il est aussi possible de congeler rapidement les échantillons et de débiter des tranches dans un microtome à congélation puis de les observer congelées dans un microscope équipé d’un porte-grille spécial. ![]() ![]() |